Parole de Dieu chaque jour

Prière de la Vigile
Parole de dieu chaque jour
Libretto DEL GIORNO
Prière de la Vigile
Samedi 21 juin


Lecture de la Parole de Dieu

Alléluia, alléluia, alléluia.

Celui qui vit et croit en moi,
ne mourra pas.

Alléluia, alléluia, alléluia.

2 Corinthiens 12,1-10

Faut-il se vanter ? Ce n'est pas utile. J'en viendrai pourtant aux visions et aux révélations reçues du Seigneur.
Je sais qu'un fidèle du Christ, voici quatorze ans, a été emporté jusqu'au troisième ciel – est-ce dans son corps ? je ne sais pas ; est-ce hors de son corps ? je ne sais pas ; Dieu le sait – ;
mais je sais que cet homme dans cet état-là – est-ce dans son corps, est-ce sans son corps ? je ne sais pas, Dieu le sait –
cet homme-là a été emporté au paradis et il a entendu des paroles ineffables, qu'un homme ne doit pas redire.
D'un tel homme, je peux me vanter, mais pour moi-même, je ne me vanterai que de mes faiblesses.
En fait, si je voulais me vanter, ce ne serait pas folie, car je ne dirais que la vérité. Mais j'évite de le faire, pour qu'on n'ait pas de moi une idée plus favorable qu'en me voyant ou en m'écoutant.
Et ces révélations dont il s'agit sont tellement extraordinaires que, pour m'empêcher de me surestimer, j'ai reçu dans ma chair une écharde, un envoyé de Satan qui est là pour me gifler, pour empêcher que je me surestime.
Par trois fois, j'ai prié le Seigneur de l'écarter de moi.
Mais il m'a déclaré : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » C'est donc très volontiers que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure.
C'est pourquoi j'accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort.

 

Alléluia, alléluia, alléluia.

Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu,
dit le Seigneur.

Alléluia, alléluia, alléluia.

Il s'agit d'un passage crucial de l'épître. Paul révèle, sans en exposer le contenu qu'il ne comprenait pas lui-même, l'expérience spirituelle d'une vision. Il est remarquable que l'apôtre ne parle plus ici à la première personne, mais " je sais qu'un fidèle du Christ, voici quatorze ans, a été emporté jusqu'au troisième ciel " (v. 2). Lors de cette mystérieuse rencontre, il a été comme dépouillé de lui-même. Ce n'était plus le moi charnel qui parlait, mais " un fidèle en Christ ". Cette rencontre l'a profondément transformé au point de lui faire dire à une autre occasion : " Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi " (Ga 2,20). Le chrétien est sur le chemin de l'identification au Christ : un chemin de croissance spirituelle qui se poursuit tout au long de notre vie jusqu'à sa plénitude. La vie pleine et sauvée n'est rien d'autre que la communion avec le Christ. C'est là que l'apôtre précise e sa défense : il se glorifie de l'homme qui s'est laissé saisir par le Christ, mais " D'un tel homme, je peux me vanter, mais pour moi-même, je ne me vanterai que de mes faiblesses " (v. 5). Il révèle ainsi aux Corinthiens une expérience personnelle de faiblesse, qui a dû l'affaiblir peu à peu : " l'écharde " dans la chair.
Nous ne savons pas vraiment à quoi l'apôtre fait référence, mais les conséquences ont dû être dures, à tel point qu'il a demandé trois fois au Seigneur de le délivrer. Paul, cependant, reçoit de Dieu la réponse qui lui permet de construire sa vie non pas sur sa propre sagesse et sa propre force, mais sur la puissance qui vient du Seigneur : " Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse " (v. 9). L'Apôtre découvre que c'est précisément dans la faiblesse de sa vie, mise au service de l'Évangile, que se manifeste la force du Seigneur. Il s'agit là d'une grande leçon spirituelle et pastorale, malheureusement souvent ignorée. Tant de fois dans nos vies, la faiblesse et les difficultés deviennent une raison pour s'éloigner de l'Évangile, ou une justification pour ne pas s'engager. Mais c'est précisément dans la faiblesse que le disciple découvre la force extraordinaire du Seigneur et de sa grâce.

La prière est le coeur de la vie de la Communauté de Sant'Egidio, sa première "oeuvre". Au terme de la journée chaque Communauté, petite ou grande, se recueille en prière autour du Seigneur pour écouter sa Parole et Lui adresser son invocation. Les disciples ne peuvent pas ne pas rester aux pieds de Jésus, comme Marie de Béthanie, pour choisir "la meilleure part" (Lc 10,42) et apprendre de Lui les mêmes sentiments (Phil 2,5).

Chaque fois la Communauté, revenant au Seigneur, fait sienne la demande du disciple anonyme: "Seigneur, apprends-nous à prier" (Lc 11,1). Et Jésus, maître de prière, continue à répondre: "Quand vous priez, dites: Abbà, Père".

Quand on prie, même dans le secret de son propre coeur, on n'est jamais isolés ou orphelins; on est de toute façon membres de la famille du Seigneur. dans la prière commune apparaît clairement, outre le mystère de la filiation, également celui de la fraternité.

Les Communautés de Sant'Egidio répandues à travers le monde se rassemblent dans les divers lieux choisis pour la prière et présentent au Seigneur les espérances et les douleurs des "foules désemparées et abattues" dont parle l'évangile (Mt 9,36). Dans ces foules anciennes sont inclus les habitants des villes contemporaines, les pauvres mis aux marges de la vie, tous ceux qui attendent d'être pris à la journée (Mt 20).

La prière commune recueille le cri, l'aspiration, le désir de paix, de guérison, de sens et de salut que vivent les hommes et les femmes de ce monde. La prière n'est jamais vide. Elle monte incessante vers le Seigneur afin qu'il change les pleurs en joie, le désespoir en allégresse, l'angoisse en espérance, la solitude en communion. Et que le Règne de Dieu vienne vite parmi les hommes.